2 days ago
France-Espagne : de beaux hommages, Francisco brillant, des trous dans la raquette, Diabaté refuse la sélection… Coups de cœur et coups de griffe
Méconnaissables en première période, les Bleus ont changé de braquet pour renverser l'Espagne, samedi, à Bercy.
COUPS DE CŒUR
Une soirée sous le signe de l'émotion…
La Fédération française de basket (FFBB) avait choisi de rendre hommage à plusieurs grands noms de l'équipe de France samedi, en marge de la rencontre face à l'Espagne. À commencer par Nicolas Batum et Nando De Colo, avant le coup d'envoi. Les deux joueurs ont tiré un trait sur leur carrière en Bleu après les JO de Paris. Deux légendes. «C'est incroyable, c'est le fruit des efforts et des sacrifices de tant d'étés pour ce maillot qui nous tient tant à cœur, donc aujourd'hui, c'est beaucoup d'émotions», a souligné De Colo. À la mi-temps, c'est le sélectionneur de tous les records, Vincent Collet, qui a été honoré, avant les membres du club des joueurs à 200 sélections et plus. Séquence émotion tout au long de la soirée devant 13.613 spectateurs.
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… Et de la révolte
Dans ces conditions, Freddy Fauthoux ne voulait «pas gâcher la fête». Ça n'a pourtant pas très bien commencé, avec une équipe de France menée de 16 points à la pause et qui était encore à -10 dans le troisième quart. Les Bleus se sont «dit les choses» pendant la mi-temps et ont présenté un tout autre visage, à l'image du guerrier Isaïa Cordinier et quelques autres. Avec la victoire à la clé (78-73), la deuxième en trois jours face à la Roja. «La deuxième période et la meilleure de la préparation», a relevé Fauthoux, appelant à «ne jamais oublier les 20 premières». À noter qu'on n'avait plus vu deux victoires consécutives de la France sur l'Espagne depuis 1994/1995.
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Francisco allume la mèche
«Je n'aimerais pas être à la place du sélectionneur», s'amuse Sylvain Francisco. Effectivement, le choix que le technicien palois aura à faire n'est pas simple. Mais le meneur de Kaunas s'est attaché à lui simplifier la vie en signant une nouvelle prestation (très) aboutie samedi soir. 9 points, 3 passes décisives et 2 interceptions en près de 14 minutes pour Francisco, qui a allumé la première mèche en seconde période. On lui pardonnera ses 4 fautes à ce titre. «Je me sens très à l'aise, je me sens moi-même. Même si je rate des lancers et des tirs un peu faciles», sourit-il. Titulaire à la mène, le Monégasque Matthew Strazel (10 pts, 4 pds) a également été précieux en seconde période, tout comme l'excellent Bilal Coulibaly (13 pts, 3/5 à 3 pts).
Hoard, valeur sûre
On prend les mêmes et on recommence. Comme à Badalone jeudi dernier (victoire 75-67), Jaylen Hoard s'est montré précieux des deux côtés du terrain. Samedi, il a terminé avec 8 points, 5 rebonds, 2 interceptions et 1 contre. Propre. Freddy Fauthoux aura besoin de lui à l'EuroBasket.
COUPS DE GRIFFE
Diabaté dit non aux Bleus
Désolant… Agé de 23 ans, Moussa Diabaté a fêté sa première sélection en équipe de France contre le Monténégro (81-75), en début de préparation. Il était toutefois coupé avant la victoire sur la Grande-Bretagne (74-67). Fin de l'aventure. Sauf que Vincent Poirier est contraint de déclarer forfait. On l'a appris samedi. Freddy Fauthoux a donc sollicité le natif de Paris pour revenir au sein du groupe. Réponse ? Non. «Pour être clair, on l'a déjà contacté pour suppléer Vincent, mais il préfère se consacrer sur sa saison NBA», a indiqué le sélectionneur. Ce serait un «footeux», on en parlerait pendant des jours, un véritable scandale à échelle nationale. Là, cette histoire passera sans doute inaperçu auprès du grand public. Ce n'est pas glorieux pour autant...
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Jaiteh et Sarr doivent hausser le ton
Avec le forfait de Poirier justement, Fauthoux n'a plus que deux pivots sous la main, Mam Jaiteh et Alex Sarr. Le premier nommé a jonglé avec les fautes avant de se libérer en seconde période. Il n'a toutefois pas capté le moindre rebond samedi soir… Alex Sarr, lui, est totalement passé à côté de son sujet. Un chiffre pour symboliser son échec ? 5, comme le nombre de ses pertes de balle contre l'Espagne. Même si Guerschon Yabusele – qui n'a d'ailleurs pas brillé samedi – peut dépanner au poste 5, ils doivent hausser le ton.
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Hifi, un jour sans
On le dit et on le répète, Nadir Hifi, c'est très bon… ou très mauvais. Samedi soir, c'était très mauvais (0 pt, 0/3). Le sélectionneur ne lui a d'ailleurs accordé que 5 petites minutes sur le parquet. C'était suffisant pour constater que ce n'était pas le soir du champion de France parisien. Avec les coups de chaud à répétition de Francisco et les qualités de garçons comme Strazel, Théo Malédon ou encore Élie Okobo sur la ligne arrière, la position de Hifi est-elle menacé ? Pas impossible… Réponse dimanche. Il y en a un autre qui peut avoir peur du couperet, Timothé Luwawu-Cabarrot, encore transparent contre l'Espagne samedi. Sa capacité à jouer au poste 4 pourrait toutefois le sauver si Freddy Fauthoux décidait de ne pas appeler de nouveau pivot.